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cimetière

  • Le dernier refuge des animaux

    A Asnières (France) est installé le plus grand et plus ancien cimetière d’animaux d’Europe. Visite d’un lieu insolite et émouvant .

    telechargement-7.jpgEn contemplant le parvis du Cimetière des chiens d’Asnières-sur-Seine (France), les visiteurs sont surpris. Le lieu est vaste, très vaste: 9800 m2, uniquement dédiés aux sépultures des animaux. Inauguré en 1899, à une époque où il n’était pas courant d’avoir des animaux de compagnie.
    Marguerite Durand, une féministe, comédienne et journaliste très connue à l’époque, a décidé de créer un cimetière animalier avec le publiciste Georges Harmois, c’était avant tout pour des questions d’hygiène. Il n’existait alors, à Paris, aucun moyen pratique pour se débarrasser d’un animal mort. Beaucoup les jetaient dans la Seine ou dans les fossés de fortifications de la ville, ce qui provoquait des odeurs pestilentielles… 
    Marguerite Durand est connue pour adorer les animaux, avoir de la suite dans les idées et être très originale, comme en témoigne la présence à ses côtés de sa lionne, baptisée « Tigre ». Sous l’impulsion de cette femme dynamique, le cimetière est créé à Asnières, sur l’Ile des Ravageurs nichée entre deux bras de la Seine. En 1923, vingt-cinq ans après la création du lieu, 18000 personnes y ont déjà fait enfouir leurs animaux. A la grande satisfaction de tous, Paris retrouve sa salubrité…

    Site classé

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    Aujourd’hui, le bras mort du fleuve a été comblé depuis 1975. Le site n’est plus insulaire, mais les animaux reposent toujours au bord de l’eau. Depuis 1989, il appartient à la ville d’Asnières sans laquelle le cimetière aurait définitivement fermé ses portes. Comme l’explique le maire-adjoint, Philippe Babé: « La société qui le gérait a fait faillite et le cimetière a été fermé. La municipalité a demandé l’inscription du lieu à l’inventaire des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique légendaire ou pittoresque du département des Hauts de Seine, pour le sauver. Puis elle l’a racheté et, depuis 1989, est responsable de sa gesstion. »
    Très peu d’Asniérois font enterrer leurs animaux ici, estime Philippe Babé. Mais les utilisateurs du cimetière viennent de toute la France pour offrir à leurs compagnons un lieu de dernier repos. Il faut dire que les tarifs ne sont pas bon marché. Ils varient en fonction de la taille de la tombe et de la durée de la concession, pouvant aller de 116 euros pour un an renouvelable jusqu’à 3902 euros pour 20 ans renouvelables.


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    Stars du cimetière

    On estime qu’il accueille actuellement près de 100.000 sépultures d’animaux familiers. La majorité est occupée par des chiens, mais on y trouve aussi des chats, des oiseaux, des chevaux, des poissons, des lapins, des hamsters, un singe, un mouton et même une poule. Il y repose des hôtes célèbres. Au détour des allées, les visiteurs, armés d’un plan, peuvent découvrir les tombes de Rintintin, le fameux berger allemand qui fit les belles heures des séries télévisées des années cinquante, de « Mémère  » la mascotte des chasseurs à pied durant la guerre de 1914-18, de chiens policiers dont certains sont morts en service, ou des animaux de compagnie de Sacha Guitry, Courteline, Camille Saint-Saëns et bien d’autres. Les pierres tombales, modestes, naïves ou somptueuses, ont beau être parfois d’un goût douteux, elles témoignent toutes de l’attachement profond des propriétaires à leurs compagnons à quatre pattes.

    Un Suisse à l’honneur

    images-33.jpgCurieusement, le véritable héros des lieux est suisse. Il s’agit de Barry, le premier et mythique St-Bernard des religieux de l’Hospice du Grand St Bernard. C’est à ce chien sauveteur qu’a été dédiée la nécropole. Un cénotaphe lui a été élevé à l’entrée du cimetière, relatant ses exploits. Mais, par définition, le monument ne contient pas les restes de Barry Ier.
    La tombe la plus émouvante ne ressemble pas à l’imposante fausse sépulture. Sur une simple plaque de pierre, on y lit qu’il s’agit du quarante millième animal inhumé le 15 mai 1958: un chien errant, venu mourir aux portes du cimetière qui l’a accueilli gracieusement.
    Au milieu des allées, des chats bien vivants se promènent ou se dorent au soleil. Le site est leur domaine. Ils y vivent et occupent la « maison des chats », entretenus par une association locale. Discrets gardiens du sommeil de leurs congénères, ils observent d’un œil énigmatique les propriétaires qui, régulièrement, viennent se recueillir sur les tombes de ceux qui furent leurs compagnons de route.

    Insolite

    Si vous souhaitez rendre hommage à votre animal décédé sans pour autant lui offrir une sépulture, vous pouvez lui dédier un message sur Internet, sur le Cimetière virtuel animalier. Vous pouvez même y déposer des fleurs qui, comme les vraies, se fânent au bout de quelques jours. Une manière gratuite de faire son deuil…     http://www.lecimetiere-animalier.net/index.php

    source: ecriplume.unblog

  • Une tombe vandalisée au cimetière des chiens

    1847417-3c365bb8-5055-11e1-af3a-00151780182c.jpgC’est une rumeur qui circule depuis des années chez les habitués du cimetière des chiens d’Asnières… lequel abrite également pour l’éternité chats, oiseaux, lapins, hamsters, poissons, chevaux et même un singe. Cette rumeur fait état d’un chien enterré avec… un collier de diamants. Un petit caniche noir, appelé Tipsy, que sa maîtresse, la femme d’un riche industriel, aurait fait inhumer avec ce précieux bijou. 
    L’histoire a finalement dû suffisamment intriguer car, dans la nuit de samedi à dimanche, ladite sépulture a été ouverte pour tenter de dérober un butin qui n’existe pas. C’est le gardien du cimetière, situé près du pont de Clichy et exceptionnellement fermé hier pour cause de neige, qui a fait la découverte de la tombe dégradée et du petit cercueil ouvert.

    Pour l’heure, le commissariat de la ville d’Asnières est chargé de l’enquête. Et la propriétaire de la concession est attendue dans les prochains jours pour déposer une plainte pour dégradation de sépulture. « Aujourd’hui, plus rien ne me surprend », réagissait hier après-midi Sébastien Pietrasanta, maire PS de la ville, « pas au courant » quant à lui de cette histoire de collier de diamants. « En tout cas, c’est la première fois qu’une telle chose arrive. » Depuis 1989, c’est la mairie qui est propriétaire des lieux. Le cimetière des chiens compte officiellement 869 concessionnaires venant de la France entière mais aussi quelques-uns de l’étranger. C’est aussi un lieu touristique qui attire près de 3500 visiteurs chaque année. Le site a même été classé à l’Inventaire des monuments historiques. Il faut dire que le cimetière, ouvert depuis 1899, est considéré comme le premier cimetière pour animaux créé au monde. Il abrite quelques célébrités comme Rintintin, le valeureux héros du feuilleton télévisé, un certain Prince of Wales, dont l’épitaphe explique qu’il « parut 406 fois sur la scène du Théâtre du Gymnase » en 1905 et 1906, mais aussi Kroumir, le chat d’Henri de Rochefort, et les animaux de compagnie de Camille Saint-Saëns, de Courteline et de Sacha Guitry.


    Le Parisien